Zafu, rondo, zabuton… il y a de quoi se perdre dans tous ces mots d’origines japonaises …
Aujourd’hui nous allons nous concentrer sur le zabuton.
(Retrouvez également nos précédents articles de blog sur le zafu et sur le rondo).
Un zabuton est tout simplement, dans le quotidien du japonais, un coussin.
Littéralement « futon-siège », il accompagne la vie des japonais au cœur de leurs maisons.
Contrairement au tapis de yoga qui est très fin et qui a pour vocation à faire des exercices essentiellement debout et dynamique, le tapis de méditation Zabuton est épais, moelleux et reste destiné à rendre plus confortable la pratique de la méditation.
Dès lors le Zabuton perd de sa notion d’origine de siège/coussin pour devenir un tapis, support idéal au Zafu - coussin de méditation.
Il est certes peu probable que le bouddha ait pratiqué sur un zabuton ou même un zafu.
La méditation du Bouddha Siddhārtha Gautama, qui réalisa l’éveil dans la posture assise, a fait son chemin d’Inde en Chine par l’intermédiaire du moine indien Bodhidharma, au Vème siècle après J.-C.
Celui-ci trouva refuge au temple de Shaolin, dès lors berceau des arts martiaux bouddhistes chinois. De là se propagea la méditation sous le terme Ch’an dans tout le pays. Au Xlllème siècle, le moine japonais Dogen, séjourna en Chine et rapporta le zen au Japon où il fonda l’école zen Sôtô. C’est au XXe siècle, après le décès de son Maître, Kodo Sawaki, que son successeur Taisen Deshimaru, vint en France (Toulouse) apporter à l’Occident l’essence de cet enseignement.
La pratique du zen se concentre essentiellement sur de longues séances de méditations. On comprend alors tout l’intérêt de trouver des solutions permettant de tenir ces séances immobiles longtemps, plusieurs fois par jour, avec un minimum de confort.
Maître Taisen Deshimaru |
---|
« Venu en France en 1967 pour y répandre l’enseignement du zen, s’est révélé comme l’un des plus grands maîtres contemporains. Disciple de Maître Kodo Sawaki, célèbre au Japon pour avoir redonné un nouvel élan à la pratique universelle de zazen, Taisen Deshimaru a implanté cette pratique en Occident et a perpétué, dans le monde moderne, la tradition authentique des anciens patriarches. En avril 1982, Taisen Deshimaru est décédé, léguant à ses proches disciples l’essence de son enseignement et la mission de transmettre à leur tour la pratique du vrai zen. » |
Sources : www.zentoulouse.fr |
Tout d’abord le zabuton protège en isolant le méditant du froid provenant du sol. On peut aisément imaginer que les temples zen ne devaient pas être isolés et chauffés. Si les fesses sont confortablement assises sur le zafu, celui-ci est posé au centre du zabuton.
Encore aujourd’hui, en plein hiver, toutes les salles ne sont pas forcément bien chauffées et le contact direct avec le carrelage laisse remonter le froid notamment pour les pieds ou les genoux directement en contact avec celui-ci.
De plus, durant la position assise, les malléoles (et les genoux pour les plus souples) sont en contact direct avec le sol, ce qui à la longue cause des douleurs qui viennent perturber la concentration lors de la méditation.
Les zabutons, tout comme les zafus sont remplis au japon de Kapok. En France, certains les remplissent de matières plus éco-responsables comme des fibres recyclées ou même de balles d’épeautre.
Vous pouvez lire à ce sujet notre article de blog :
« Quel rembourrage choisir pour son coussin de méditation ? »
Le moelleux de la garniture du zabuton, vient donc recevoir confortablement les parties du corps en contact avec celui-ci. L’épaisseur varie d’environ 4 cm à 10cm.
Lorsque l’on médite, nous avons tous naturellement tendance à nous disperser. Notre esprit va un peu dans tous les sens.
Pour nous recentrer chacun a sa propre méthode : observation de la respiration, scanne de tout le corps, travail de la voix avec l’utilisation de mantras ...
Toutes ces méthodes ont en points communs d’utiliser ou de se centrer sur le corps. Encore faudrait-il que celui-ci ait trouvé sa place dans l’espace que nous occupons. La pièce même (ou l’emplacement) que nous occupons tient une place prépondérante pour la qualité de notre séance de méditation.
Sur le sujet vous pouvez approfondir la question en lisant note article :
« Comment organiser son coin de méditation ? »
Un moyen très simple de déterminer et de fixer son espace de méditation est de lui donner une limite un périmètre rassurant. Ainsi le méditant prend conscience physiquement de l’espace où il se tient. Un peu comme un enfant dans une cabane, un fœtus dans le ventre de sa mère, où il peut en toute sécurité « lâcher prise » dans cet espace symbolique que représente le zabuton.
Si effectivement, de par l’exemple de la tradition Zen, le zafu est traditionnellement posé sur un zabuton, de nombreux méditants ont décidé d’y déposer leur Rondo (pour les moins souples) ou leur petit zafu (zafu de voyage pour les plus souples). Certaines personnes extrêmement souples s’assoient directement sur le zabuton.
Que ce soit pour des raisons de confort, de perception de son espace ou tout simplement pour des raisons esthétiques l’utilisation du zabuton vient tout naturellement se proposer au pratiquant assidu de méditation. S’il n’est en rien obligatoire, il deviendra comme pour beaucoup de pratiquant le compagnon parfait de votre coussin de méditation.
Pour aller plus loin, vous pouvez lire nos différents articles sur notre blog :
Quel est le meilleur coussin de méditation ?
Quel accessoire de méditation pour méditer ?
Comment organiser son coin de méditation à la maison ?
Les différentes techniques de méditation
Vous pouvez également nous rejoindre sur nos réseaux sociaux Instagram et Facebook pour ne manquer aucune de nos actualités.
Adresse de correspondance :
42 Port Saint Etienne 31000 Toulouse, France
Nous appeler :
+33 6 06 77 33 79
Nous vous prenons en charge pour toutes questions.